L’entrepreneuriat français face à l’endogamie : initiatives et défis pour une diversité accrue

10 décembre 2024 Par Philippe MAUXION 0

L’article du Figaro du 10 décembre 2024 met en lumière les difficultés de l’écosystème entrepreneurial français à s’étendre au-delà de Paris et des grandes écoles de commerce. Malgré de nombreuses initiatives, l’entre-soi persiste.

L’association Live for Good, spécialisée dans l’entrepreneuriat social, organise la 9e édition du prix Gabriel pour récompenser des projets à impact social et environnemental. Jean-Philippe Courtois, cofondateur de Live for Good, souligne que l’association a accompagné 650 jeunes entrepreneurs, dont 50% issus de milieux fragiles.

Une étude du cabinet Forvis Mazar révèle que 70% des dirigeants de fonds d’investissement et 60% des fondateurs de start-ups proviennent des 10 plus grandes écoles de commerce et d’ingénieurs. De plus, 80% des dirigeants de fonds et 90% des dirigeants de start-ups sont des hommes. Les fonds d’investissement préfèrent financer des profils qui leur ressemblent, ce qui renforce l’endogamie.

Des initiatives comme l’intégration de clauses de diversité dans les pactes d’actionnaires ont été mises en place, mais elles restent non contraignantes. L’accès aux capitaux est crucial, mais les entrepreneurs des quartiers politiques de la ville et des zones rurales peinent à obtenir des financements en capital.

Pour remédier à cette situation, Live for Good s’est alliée avec le fonds Daphni, Les Déterminés et l’Institut de l’innovation et de l’entrepreneuriat de HEC pour lancer le fonds Time4, visant à lever 100 millions d’euros pour soutenir des start-ups présentant des profils diversifiés.